L’IA (Intelligence Artificielle) est un processus visant à simuler l’intelligence humaine. On en parle beaucoup ces dernier temps, elle est au cœur de nombreux débats.
Les possibilités de l’introduire dans de nombreux domaines sont réelles, que ce soit dans le médical, la science, l’ingénierie mais aussi en photographie et en vidéo.
Nombreux sont ceux qui vont apprécier cette évolution et d’autres (comme moi) qui voient cela d’un œil plus sceptique, car est-ce encore nous qui prenons la photo ?! Est-ce qu’on ne donnerait pas trop de pouvoir à notre hybride ? James Cameron est-il un visionnaire ? Oui je fais référence à Terminator… 😉
Qu’il n’y ait pas de mal entendu, je ne dis pas qu’un Sony A6700 va envoyer des bombes nucléaires, mais est-ce que son IA ne va pas être trop intrusive lors de mes prises de vues ?
C’est ce que je m’apprête à tester !
Le lieu du test
La Rochelle. Quelle belle ville de Charente-Maritime ! L’océan Atlantique à perte de vue, sa faune mêlant diverses espèces de mouettes, goélands et cormorans. Sans parler des deux tours et de son port de plaisance. Une telle diversité photographique devrait pouvoir mettre à l’épreuve mon A6700.
Un point sur le matos !
Alpha 6700, capteur stabilisé et rétroéclairé APS-C de 26 Mp, traitement BIONZ XR, format HEIF 10 bits, reconnaissance AF en temps réel, vidéo 4K 60p etc… Je ne vais pas vous refaire la fiche technique.
Les spécifications sont top ! Rien à dire et en plus il est léger le p’tit bonhomme (493g) !
En revanche, il n’est pas sexy (avis perso…) !
Écran sur rotule, très bonne finition, touches personnalisables, deux slots… Ah non, un seul slot de carte SD et un joyst… Non plus… Sony réserve ce bouton multidirectionnel aux A7… 🙁
Pour ces quelques jours de test, j’équipe mon p’tit pote d’un Sony FE 24 mm f/2.8 pour avoir l’équivalent d’un 35 mm.
L’ensemble est vraiment compact, léger et discret, la bague diaphragme de cette optique ajoute un peu de sex-appeal à l’ensemble !
Dans mon sac photo de la marque THINK TANK, se trouve bien évidement une de mes focales préférées : le Sony 70-200 f2.8 II.
Prise en main de l’Alpha 6700
Contrairement à certains boîtiers qui peuvent être un fardeau à transporter, ce n’est pas le cas du 6700.
À peine plus gros qu’un compact expert, il est pourvu d’une poignée confortable.
Les commandes tombent bien sous les doigts malgré son petit gabarit. En revanche, la touche C1 est bizarrement située et entraîne une gymnastique du pouce particulière…
Les caches des connectiques et de la carte ont une bonne conception et mettent en confiance.
Je n’ai aucune hésitation à l’embarquer avec moi pour une balade sur le port de La Rochelle. Idem pour le 70-200 F/2.8 II, qui m’offre l’équivalent d’un 300 mm f/2.8 et pèse à peine plus de 1kg, cela aurait été dommage de s’en priver.
Quelques réglages s’imposent avant de commencer (type de fichier, système autofocus…).
Les nouveaux menus de chez Sony, sont bien plus clairs et intuitifs qu’avant.
Je règle donc le boîtier en AF-C avec détection de sujet pour tester la fameuse IA intégrée.
Je vise, je cadre et il chope le sujet tel un vélociraptor sur sa proie !
C’est rapide et super efficace, le cadre apparaît autour du sujet et en plus un deuxième cadre apparaît sur l’œil de l’oiseau.
Qu’elle efficacité d’AF ce petit boîtier !
Le mode silencieux, couplé à un buffer très performant et une rafale suffisante, me donne la possibilité de mitrailler sans hésitation !
Un groupe de tournepierres à collier peu farouches, se laisse photographier le long du port.
Au final, je me sers plus du 70-200 que du 24 mm. Quelle merveille cette objectif ! Je pourrais passer la journée avec… Ce que j’ai fait 😉
Fin de journée, je me rends sur la plage face au coucher de soleil que nous offre le mois de mars.
L’air marin, le bruit des vagues et cette lueur orangée se profilant à l’horizon.
Les contre-jours m’apportent un théâtre d’ombre tout bonnement magnifique.
Est-ce que l’Alpha 6700 est capable de faire une mise au point précise, rapide et sans pompage dans ce genre de conditions ?
Je n’y réponds pas, c’est une évidence même !
Le capteur APS-C de 26 Mp m’apporte un confort de prise de vue.
Un très bon ratio qui mêle suffisamment de résolution pour croper raisonnablement et une bonne montée en ISO.
À qui s’adresse l’Alpha 6700 ?
En fait, à tout le monde.
Vous voulez faire de la photo de sport ? Il sait faire.
Vous voulez faire de l’animalier ? Il sait faire.
Vous voulez faire de la photo de rue ? Il sait faire.
Du portrait ? Il sait faire.
Vidéo 4k ? Il sait faire.
Du café ? Non, achetez-vous une cafetière, mais avec son IA et son processeur embarqué, il serait capable de vous proposer un long, un expresso ou un capuccino à une vitesse folle.
En résumé
Il n’a pas ce look vintage qui plaît tant en ce moment, il n’a pas un double slot pour les cartes, il n’a PAS de JOYSTICK… 🙁. Mais il a des performances et une rapidité d’AF à rendre jaloux un barzoï (lévrier russe).
D’autant plus que Sony propose actuellement l’une des plus grosses gammes optiques du marché.
Malgré mon scepticisme sur l’IA, elle nous apporte un grand plus sur la manière dont le boîtier va détecter le sujet et faire la mise au point. Cette nouvelle intelligence incorporée à nos boîtiers ne vous fera pas le calcul E = mc², mais vous apportera un gain de temps, de précision et moins de loupés dans pas mal de cas de prises de vue.
Aucune intrusivité, c’est toujours nous, photographes, qui apportons le cadrage, jouons avec la lumière et composons notre image pour figer notre vision du monde.
Au final, que vaut l’Alpha 6700 ?
Léger, discret, performant et polyvalent, il est pour moi l’un des boîtiers APS-C du marché le plus abouti techniquement.
Testé et écrit par Benjamin Boutin.
