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Little Shao est un photographe professionnel basé à Paris, mais disponible dans le monde entier.

Little Shao est mon nom de danseur. La danse est très importante pour moi puisque c’est elle qui m’a amené à la photographie car je suis très porté sur l’esthétique. À l’époque où j’étais très impliqué dans la danse, il n’y avait pas de photographe qui sortait du lot, d’après moi. Du coup, j’ai voulu me prêter à l’exercice, j’ai commencé à m’équiper avec des appareils entrée de gamme et les appareils argentiques de mes parents.

La photographie est d’abord venue comme un besoin, puis ma curiosité m’a permis de me forger un œil en regardant le travail des autres. J’ai appris tout seul en essayant de reproduire ce que je voyais tout en essayant de développer mon regard.

Little Shao avec Nikon D800 – F/2.8 – 1/800 secondes

Quelles sont vos inspirations ?

À l’époque il y avait un photographe très connu dans la street photographie : Ash-Less. C’était le photographe qui cartonnait, je trouvais ses images très professionnelles alors que ce n’était pas son métier. Il n’a pas poursuivi mais je pense qu’il aurait pu faire une grosse carrière en tant que photographe. C’est lui qui m’a initié à Photoshop et Camera Raw, ça a été un vrai déclic. Je me suis dit que manipuler l’image était illimité, il m’a vraiment appris à développer une vision généraliste.

Aujourd’hui je suis étiqueté street mais je shoote aussi de la mode, du concert, du corporate ou encore de la publicité. Je m’adapte vraiment à la demande du client. Ma formation en école de commerce avec une spécialisation en marketing et communication me permet de cerner les codes du monde de la communication. Depuis, c’est ce qui guide ma direction artistique : comment rentrer dans les codes tout en gardant son originalité, réussir à être grand public et artistique.

Little Shao avec Nikon D4S – F/5.6 – 1/2000 secondes

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?

Je pense que c’est la diversité des rencontres. Quand je fais des photos, j’ai l’impression de capturer des moments de vie, même lors de commandes.

Little Shao avec Nikon D800 – F/2.8 – 1/500 secondes

Quelles sont les qualités d’un bon photographe de scène ?

Il doit vivre la musique, il doit vivre ce que ressentent le public et l’artiste. Quand je me mets dans cette position, j’arrive à ressortir les moments clés d’émotion. Il faut également savoir mettre en avant l’artiste selon moi.

Little Shao avec Nikon D800 – F/1.4 – 1/2000 secondes

Quelles sont les particularités d’un shooting public vs artiste ?

Les artistes sont plus rodés, les créneaux de plus en plus courts, c’est plus difficile de capter une émotion surtout s’ils ne te connaissent pas. Pour le public, il y a une approche différente, les gens se prêtent plus facilement au jeu, c’est toi le professionnel, tu vas pouvoir les guider et ils t’écoutent.

Little Shao avec Nikon D800 – F/1.6 – 1/3200 secondes

Que pensez-vous de l’opération Nikon Music Festival ?

Je pense que c’est une super opportunité quand les reporters sélectionnés jouent le jeu, pendant ces trois jours j’ai essayé de partager un maximum mon expérience et ma vision des choses avec eux.

Que souhaitiez-vous transmettre aux reporters sur place ?

Je voulais leur transmettre ma vision de la photographie, j’ai donné des conseils pratiques et un retour d’expérience sur mon vécu de photographe. C’était avant tout un vrai échange, eux aussi m’ont apporté une autre façon de voir les choses. J’espère vraiment que cette expérience aura été utile pour la suite, au delà de ce que nous avons partagé sur les Solidays.